logo

1991

<-- MELOMATON -->
Projet de cabine individuelle à tirer des portraits sonores
Jean Robert Sédano

Cabine Mélomaton
lkjlkjLe ''MELOMATON'' est une cabine individuelle permettant à l'utilisateur de créer une musique originale d'après les traits de son visage. Il suffit d'entrer dans la cabine, de régler en hauteur le tabouret et d'offrir son meilleur sourire au ''MELOMATON'': instantanément ''MELOMATON'' va composer une musique spécifique (rien que pour vous) à partir de votre physionomie. Pendant trois minutes, vous pourrez ouïr un air qui vous ressemble. Mais le public alentour pourra également en profiter grâce aux cornets acoustiques placés sur la toiture du ''MELOMATON''.

Le contact du public avec ''MELOMATON'' se fait d'abord par l'aspect extérieur de le cabine, un air de ''déjà-vu'' avec l'entrée sans porte, le rideau et le tabouret pivotant, mais de grands cornets enchevêtrés semblables à une forêt de trombones sauvages ont gracieusement poussé sur le toit de l'édicule et offrent aux regards leurs pavillons colorés prêts à sonner.

Avant de pénétrer on pourra se donner un coup de peigne devant le miroir incorporé et jeter un oeil distrait sur les photos, groupées par 4 à identique, d'anciens utilisateurs satisfaits : Satie, P. Henry, J. Cage ...


Tirage Mélomaton

"MELOMATON'' est l'aboutissement de plusieurs années de recherche sur la transformation image-son en temps réel par des moyens audio vidéo et informatique, qui permet d'établir des relations acoustiques avec les composantes graphiques de l'image : ''traits'' du visage correspondant aux ''lignes'' mélodiques, contrastes de l'image et intensité sonore, symétrie et structure rythmique, suivant le programme original écrit par J.R. Sédano. Toutes les données visuelles du visage numérisé sont alors traitées par l'ordinateur et converties en processus musicaux exécutés par une série de synthétiseurs offrant de larges possibilités, allant des timbres classiques des instruments d'orchestre jusqu'aux sonorités les plus futuristes, bruitistes et électroacoustiques.

J'avais la possibilité d'obtenir une cabine déclassée auprès de la société "Portrex", et souhaitant trouver des financements, j'avais pris rendez-vous avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Languedoc Roussillon. L'inspecteur de la Musique me reçut à Montpellier dans les bureaux de la DRAC. Je lui exposais le projet qui ne lui plut pas du tout. Il trouva ma proposition aberrante et je ressortis du bureau déçu et faché. Ce fonctionnaire du ministère n'était porté ni sur l'humour ni sur l'innovation musicale !

<-- -->


HistoriqueAccueil