On s’énerve souvent contre ces gens qui toussent en rafale dès qu’un silence le permet, au concert. C’est notamment le cas dans ces grandes salles où la musique est l’ambroisie des esthètes, une pure spiritualité, incapable de soutenir le rappel de la carne qui s’étouffe dans l’effort d’écouter. Il faut laisser le public s’exprimer, que diable! Qu’il soit enthousiaste ou non. Après tout il est partie prenante du concert, une nécessité absolue pour le partage musical. Les artistes numériques Solveig de Ory et Jean-Robert Sedano ont très tôt compris que l’accès à la musique, et plus particulièrement l’accès à des musiques contemporaines dites « difficiles » pouvait être immédiat dès que l’on s’intéresse véritablement à la situation d’écoute du « spectateur ».
Avec les œuvres sonores interactives de Ludicart
disséminées de par le monde, il est possible de s’essayer à produire et
organiser des sons, seul ou à plusieurs.
C’est une approche de l’expérience sensitive et intellectuelle des
musiciens, mais pas seulement. Bien plus encore, c’est un jeu.
Réalisation : Hugo Durand, Marie Bouchier.
17 novembre 2014